28 avril 2008

Le prix de l'internet en belgique: un frein.


Question à la une s'intéresse à un sujet dont on ne parle presque pas: le prix exorbitant de l'internet en Belgique. Voici le lien vers le reportage (les gars il faudrait autoriser le code HTML du player):

http://video.google.fr/videoplay?docid=643937264741682118.


J'aimerais insister sur deux points que le reportage ne fait qu'effleurer:

  • L'importance capital d'ouvrir grand les robinets du volume du transfert de données. Je voudrais directement tordre le cou à une idée trop répandue comme quoi ce volume n'est nécessaire que pour télécharger illégalement des MP3. Non mille fois non. Regarder une vidéo sur Youtube, mettre des photos sur Facebook, une mise a jour logiciel etc. Tout cela grignote le volume de téléchargement famélique que l'on daigne nous accorder en Belgique (12Go pour l'offre ADSL go de Belgacom) . Le développement économique est freiné par cette limitation. De plus en plus d'activités se passent dans "les nuages" (cad en ligne à l'image de google doc). Les médias aussi se consomment de plus en plus en ligne , comme l'illustre la prolifération de clients comme miro (que je recommande chaudement), joost, zattoo TV, Babelgum. La limite du dévellopement d'activités en ligne est directement liée à un coût beaucoup trop élevé de la connexion, alors qu'il s'agit d'une véritable opportunité de créer des services et PME à hautes valeurs ajoutées.
  • L'aspect "intégration sociale": On parle de plus en plus de la fracture numérique. Celle-ci n'est rien comparée à la "fracture du web". Car déjà aujourd'hui mais encore plus demain, internet est un outil indispensable pour des tâches quotidiennes, recherche d'emploi (cv en ligne, banque de données etc), mail, accès à l'information etc. Pour parler en termes économiques, le chercheur d'emploi connecté dispose d'un énorme avantage concurrentiel par rapport à celui qui ne l'est pas. Alors que le prix du matériel est de moins en moins un obstacle: l'eepc d'Asus est à +- 300 euros, ce qui représente à peine 7 mois d'abonnement à l'ADSL go de Belgacom (l'offre light n'est pas réaliste pour un usage un tant soit peu sérieux).



18 avril 2008

Le numéro 2 de XXI est arrivé


Vous savez que je suis un fan du magazine XXI, je vous annonce donc la sortie du deuxième numéro. Cliquez sur l'image en dessous et vous allez tomber sur une présentation très bien fichue du sommaire....même leur campagne marketing cartonne.






14 avril 2008

A côté, documentaire


Hier j'ai été voir au cinéma Aremberg une projection d'un documentaire absolument splendide organisée par le collectif le petit ciné. Il s'agit du film "à côté" de Stéphane Mercurio. Le magazine XXI en parlait dans son premier numéro.

Il devrait être diffusé en salles mais la réalisatrice n'a pas encore trouvé de distributeur belge.


Voici un compte rendu d'une amie:


A côté

Tout est question de temps et d’espace dans ce documentaire de Stéphane Mercurio qui peint l’univers de la prison au travers des femmes de prisonniers.
Le temps; la vie des prisonniers qui s’arrête au moment de la détention mais c'est aussi ce temps qui pèse sur la vie des épouses. Elles attendent, espèrent qu'il passe vite et que la peine paraisse courte mais espère que le temps se fige le temps du parloir.

Entre images et photos, le documentaire est un flou temporel où seuls les sentiments des femmes de prisonniers et la froideur de l’administration pénitentiaire sont constants.

L’espace est celui de l’à coté, celui qu’on ne voit pas, celui qu’on refuse de voir et que souvent tout le monde condamne. C’est celui des familles de prisonniers. Dans l’espace d’accueil TiToom, reservé aux familles, espoirs, désespoirs, enfants, assistants, amantes, amoureuses et pères évoluent à quelques mètres de la prison de Rennes.


L’ "à côté", c' est celui du mur qui sépare les deux mondes de l’incarcération et de la vie incarcérée de ces femmes qui disent vivre la peine de leurs maris.

Un film poignant, tout en finesse, qui n' évoque que ce ces femmes vivent au fil des parloirs. Un documentaire qui pose la question du sens de la prison au travers des paroles de ces femmes qu’ « on » a mis à l’ombre en même temps que leurs maris.

Mouna Chentoufi

10 avril 2008

Anne Marie Lizin je voudrais vous poser une question...

Mardi j'ai eu l'occasion de participer à la projection presse (merci à Damien et Patrick Remacle) du documentaire "Anne Marie Lizin, j'ai une question a vous poser...". Pour rappel, Patrick Remacle a été assigné en justice par Mme Lizin.

Je m'attendais à un virulent brulot anti Lizin, il n'en n'est rien. C'est un reportage fait sur le très long terme, tout en nuance. Bref du bon journalisme de terrain

Pardon pour le son qui est pas top. Biesse que je suis, j'ai branché mon micro dans la prise casque...no comment.


Voici les vidéos des débats:
Intro


Intro
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L'indépendance de la RTBF en question...




A Huy peur imaginaire ou peur réelle de la dame de fer Anne Marie Lizin?

Peur
envoyé par leblogdetom


Discussion sur l'aspect juridique qui s'étend sur le statut du journaliste Free Lance


Les modalités du refus de Lizin d'une interview


Mini débriefing de Patrick Remacle après la projection de son documentaire


Debrief
envoyé par leblogdetom







Pour la diffusion c'est vendredi sur la une.

07 avril 2008

Grève générale au Caire

Etant donné que la grève générale qu'à connu l'Egypte ce Dimanche 6 avril a été très peu relayée dans la presse Belge, je publie un article écrit par un ami, journaliste free lance égyptien.
Si je veux attirer l'attention sur cet événement, c'est que je pense qu'il s'agit là d'un signe (très) important des égyptiens vis à vis du dictateur Moubarak (après 30 ans de pouvoir absolu, il n'est plus décent de l'appeler "président").

Cet article date d'avant la grève, le compte rendu de celle-ci va m'être envoyé prochainement.

6 avril .. grève générale en Egypte.

Dans le cadre de la série des grèves qui envahissent l'Egypte ces derniers mois, les égyptiens ont rendez-vous dimanche prochain (6 avril) avec une nouvelle grève, mais générale cette fois-ci.

"Restez chez vous. N'achetez rien. N'allez pas au travail. N'allez pas à l'université. N'ouvrez pas vos magasins…" tels sont les slogans de la grève générale qui est censée avoir lieu dimanche prochain. Cette initiative a été lancée par les ouvriers de l'entreprise de textile de Ghazl El-Mahala pour protester contre la hausse des prix. Quelques cyber-activistes et des forces politiques comme le parti Al-Wasat et le parti travailliste ont ensuite adopté cet appel et ont organisé une campagne de propagande sur Internet, notamment sur les blogues et Facebook.


L'idée de cette grève est soit, de rester chez soi et de s'abstenir d'aller au travail, d'acheter, de vendre de prendre les moyens de transport...etc. presque comme le sabbat juif, soit de se regrouper dans les places principales du Caire comme Tahrir et Ramsès pour participer aux manifestations que les forces politiques ont l'intention d'organiser. Beaucoup de jeunes qui ont accès à Internet sont passionnés par l'idée et comptent participer à cette désobéissance civile. "Si tout le monde s'engage à participer à la grève, cela serait un tournant dans l'histoire de l'Egypte et une rupture avec des décennies d'apathie et de passivité" s'exprime Mohammed Ali, 23 ans. Cependant certains pensent que la grève est basée sur un raisonnement prématuré. "Les prix augmentent partout dans le monde. Le gouvernement égyptien n'y est pour rien. Donc, ça sert à rien d'organiser une grève locale contre un problème mondial"explique Mohammed Moheb, 30 ans.


Les deux dernières années ont vu beaucoup de protestations catégorielles: ouvriers, fonctionnaires d'état, médecins et même professeurs de l'université. Selon Gamal Zahran, politologue et député indépendant à l'assemblé du peuple, les politiques économiques actuelles ont mené à une insatisfaction générale."Le gouvernement a mis tout le monde en colère en même temps et il n'est pas capable de répondre aux revendications de toutes les catégories en même temps".

Les prix de tous les produits alimentaires de base ont augmenté ces derniers mois, provoquant un tollé en Egypte. Selon Zahran, les revendications salariales se transformeront bientôt en revendications politiques. "Le peuple égyptien ne bouge que quand la souffrance arrive à son comble, quand il a faim sans avoir le moyen d'acheter de quoi manger. Il parait qu'on a déjà atteint ce comble. Donc, l'explosion populaire ne va pas tarder. La question est sur le timing et l'ampleur qu'elle va prendre".

Moaz Zogaimy, du Caire